mercredi 30 août 2017

Chutes secrètes

En revenant de Yamabare, spot de snorkeling toujours inégalé, avec Yuki et M (mon couchsurfer du moment) nous nous arrêtons sur le bas côté à un petit parking qui accueille environ deux voitures. Les autres se garent simplement le long de la route. juste en-dessous se trouve cette charmante cascade. Il m'intrigue de savoir si on peut remonter jusqu'à sa source.



Les sata andagi de Sayoko


Mme. Sayoko confectionne ici les petits beignets typiques de la région d'Okinawa, aux parfums variés : banane, fruit du dragon, potiron, goyave... On peut également consommer sur place, autour d'un café ou d'un thé au jasmin. On ne trouve pas meilleur sur l'île !

lundi 28 août 2017

Yappari steak



Meilleur et moins coûteux que Ikinari steak, je recommande la steakerie locale Yappari steak, pour un bon steak saignant.



On commande sur cette machine qui délivre le ticket de commande à présenter à la serveuse : 1000 yens pour le steak de 200g, accompagné de salade de pâtes, choux chinois et sauces en libre service.

 

La viande étant onéreuse sur l'île, avec le business du bœuf d'Ishigaki, Yappari steak est le restaurant idéal pour satisfaire son appétit carnivore sans se ruiner.

mardi 22 août 2017

Pain de mie



Pour une fois, les nombreux petits drapeaux français affichés sur la devanture ne sont pas usurpés : Pain de mie est ce que se rapproche le plus d'une boulangerie pâtisserie à la française sur l'île.



Avec ses nombreux classiques, du pain au chocolat au mont blanc.

 

Et ses spécialités, comme le pain au porc pané et choux chinois mayonnaise.

  

Sans oublier ses sandwichs à quelques centaines de yens (2-3 euros), à emporter pour casser la croûte sur le bateau. Muffin œuf bacon, poulet, et le copieux sandwich "mix" thon tomate salade œuf.



Et le pain de mie éponyme, vendu dans sa version classique ou revisité aux couleurs locales, façon brioche au sucre muscovado, citrouille etc.
Une adresse incontournable.

jeudi 10 août 2017

Chutes de Pinaisara



Je profites du retour d'Eriko à Ishigaki pour faire mon touriste et l'emmener aux chutes de Pinaisara, à 55 mètres les plus hautes de la région.



Yohei, le guide en chef de Sorakaze, vient nous chercher au port d'Uehara, ainsi qu'une famille d'Osaka. Il nous explique le maniement de la pagaie et nous remet à chacun gilet de sauvetage, chaussures marines, sac imperméable et bouteille d'eau dans son étui isotherme en bandoulière. Et en avant pour la mangrove.

 

Nous traversons la jungle au gré des explications du guide sur l'abondante faune et flore d'Iriomote.

 

Après 40 minutes de trek, nous découvrons la vue époustouflante du sommet des chutes.

 


Là-haut, notre super guide, ancien rugbyman, plus de 15 ans d'expérience, sort la tambouille de son sac à dos. Au menu, nouilles au porc, ciboule et gingembre confit, les fameux Yaeyama soba.

 

Nous redescendons ensuite pour admirer les chutes d'en bas, et s'y rafraîchir.

 




 


Après que Yohei nous ai raccompagné au port, Eriko et moi descendons en stop jusqu'à Shirahama pour prendre le bateau vers Funauki et camper sur la plage de Ida, la plus belle de toutes les îles Yayeyama. En aller utiliser la douche du loueur de matériel de plage, située en plein air derrière les bosquets, nous rencontrons à la lueur de ma lampe torche un magnifique habu adulte, ensomeillé à côté du tuyau. Mon sursaut le fait se dérouler lentement, puis il rampe quelques mètres plus loin pour nous laisser la place.

Nous passons alors une nuit enchanteresse, seuls sous une myriade d'étoiles.

mardi 1 août 2017

Travail de nuit

J'arrive à l'hôtel pour 22 heures. Je salue les employés de l'après-midi qui seront à mes côtés encore quelques heures selon la quantité de travail qu'il leur reste. Ils rentrent un à un, me laissant seul avec mon collègue de nuit avec qui nous nous empressons d'abattre les quelques tâches d'etretien ou de comptabilité qui nous incombent.



Un de nous deux, souvent moi, s'occupe d'inspecter l'immeuble, lampe torche à la main et master key au cou. L'autre commence la comptabilité du restaurant et du magasin, et rentre les chiffres d'affaire des services touristiques et du salon de massage. Quelques tâches annexes aussi, telles que le re-remplissage des fioles d'huiles essentielles usagées.



Tout est expédié avant minuit. Parfois même avant que je revienne de l'inspection de routine, auquel cas M. Chouki m'accueille avec son plus grand sourire : "Ca ne te déranges pas que j'aille en fumer une ?" C'est mon meilleur collègue, avec qui le shift se passe le plus agréablement. On s'occtroie aisément trois heures de repos par nuit, pour manger, bouquiner, dormir... Lui entre minuit et trois, mois entre trois et six heures.



A mon retour il ne me reste plus qu'une demi-heure, pour aller ouvrir les volets aux quatres étages du bâtiment, allumer les écrans dans le lobby et la musique d'ambiance, alors que les clients s'affolent déjà à 6h21 car les portes du restaurant ne sont pas encore ouvertes pour le petit-déjeuner. "Veuillez patienter encore neuf minutes."



Le collègue doit rester jusqu'à huit heures, ou pire à onze heures s'il fait un double shift (18h - 11h le lendemain). Je débauche à six heures trente, sauf si Kintarou me demande dedisparaître avant l'arrivée des collègues féminines à six heures et demi. C'est ce même antagonisme qui fait qu'il ne peut plus travailler que de nuit, ce qui réduit mes horaires considérablement. Notre bonne entente relative aura été de courte durée avec le carpicieux Kintarou, se dégradant à chaque nuit travaillée ensemble. Il s'est vite montré abusif, finissant par ne plus m'appeler par son prénom mais par la pire interjection possible en japonais ("omae"), s'énervant pour un rien. J'ai tenté d'apaiser la situation en faisant intervenir le manager, puis en l'abordant directement, mais rien à faire. J'ai dû demander à ne plus travailler avec lui. Nous nous partageons désormais les shifts nocturnes.



Quant au manager M. Inoue, c'est devenu un robot dès lors qu'il a signé son contrat d'embauche avec son sang il y a quelques années. Il ne peut plus réfléchir par lui-même d'aucune façon, et, dépourvu de tout bon sens, n'est plus capable que de suivre les consignes et de les faire appliquer. Sa façon d'expliquer celles-ci est calamiteuse, il récite tout au détail près : "Un (bon) veilleur de nuit ne doit pas seulement vérifier que les effectifs de clients au buffet d'après-midi est correct, mais doit examiner en profondeur la raison d'un déficit. Là par exemple, il y a deux clients de moins, pourquoi à ton avis ? Eh bien il faut aller chercher leur carte d'enregistrement, et là on s'aperçoit que le buffet d'après-midi n'est pas inclus." On m'avait prévenu que l'homme "fait peur", mais il m'évoque plutôt le désespoir.